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dimanche 23 juin 2013
walid video

Le deep web, le côté obscur de la toile

Vous pensez tout connaître du web… Mais saviez-vous qu’il existe toute une partie cachée, inaccessible via Google, dans laquelle pirates, dealers et même tueurs à gages naviguent incognito ? Bienvenue dans les bas fonds de la matrice.


–> À la base, le deep web c’est…
Une partie du web accessible en ligne, mais non référencée par les moteurs de recherche classiques (Google, Explorer, Bing, Yahoo, etc.). Ces derniers possèdent des programmes appelés « robots d’indexation » qui parcourent le web à la recherche de liens hypertexte pour découvrir de nouvelles pages. Mais certaines pages sont isolées, indépendantes ou parfois écrites dans des formats illisibles par ces robots. Ces données « invisibles » constituent le deep web. Seuls 3 à 10% des pages seraient en fait indexées sur le web, comme l’expliquent Chris Sherman et Gary Price dans leur livre The Invisible Web. Il existerait plus d’un trilliard de données « cachées » des moteurs de recherche généralistes*.
–> Pourquoi les fichiers jouent à cache-cache et comment les retrouver
Certains documents sont trop volumineux. Certaines bases de données sont trop complexes pour que leurs contenus soient indexés. Et certains individus (grosso merdo des nerds qui s’y connaissent en bidouille) choisissent délibérément de ne pas référencer leur site. Pour « privatiser » l’information. Une seule façon d’accéder à ces pages : connaître leur url. Le développeur du site va alors choisir de diffuser l’adresse à quelques personnes, qui peuvent ensuite la faire circuler grâce au bouche à oreille. Le deep web ou le club VIP des ingénieurs informaticiens.
Au fin fond de cette partie immergée du net, certains outils de reconnaissance, eux-mêmes indétectables par les moteurs de recherche classiques et capables de décrypter des pages invisibles pour ces derniers, ont vu le jour. Et se sont vite transformés en bottin 2.0 des criminels…
–> Le côté dark du deep
Synonyme d’anonymat, le deep web a rapidement hébergé tous types de marchés noirs : des drogues aux armes. Le Hidden Wiki (sorte de jumeau maléfique de Wikipédia) se charge de référencer ces portes d’entrées sur le « dark web ».
On y trouve des sites non commerciaux, comme Shroomtastic, un forum pour « apprendre à faire pousser des champignons hallucinogènes et s’amuser ». Et des sites commerciaux, comme Silk Road, le plus connu. Un marché clandestin sur lequel on peut acheter toute sorte de drogues, grâce à une monnaie anonyme, virtuelle et universelle qui se passe des banques : le bitcoin.
L’offre commerciale, illégale et considérable, ne s’arrête pas aux drogues : CoinFog permet de blanchir de l’argent ; Killer For Hire offre les services de tueurs à gage ; All Purpose Identities propose de fabriquer de fausses cartes d’identité et  EuroArms vends des AK47, des Glock, etc. Sans parler de tous les sites porno déviants et pédophiles.
–> Surfer dans le deep web, c’est safe ?
Avant de s’orienter du côté obscur de la force, mieux vaut mesurer les risques. Personne ne vous poursuivra pour avoir flâné sur le deep web. En revanche, les sanctions pour des transactions illégales sont loin d’être virtuelles. En février 2013, Paul Leslie Howard, trafiquant lié à Silk Road, s’est fait attraper en Australie. Jugé coupable par le tribunal de Melbourne pour vente de cocaïne, amphétamines, LSD et marijuana, il encourt de trois à cinq ans de prison.
Et pourtant les marchés clandestins sont légions. Car les acheteurs, eux, n’ont encore jamais été inquiétés. Le « dark web » assure à ses internautes une ultra-sécurisation de la navigation. Pour cause, l’accès à cette partie du net promet, pour les novices, d’être un vrai parcours du combattant. Accrochez-vous.
–> Envie de faire vos premiers pas dans le deep web ?
L’entrée dans le dark web et ses pages ultra-sécurisées, souvent cryptées, se fait via des réseaux décentralisés de routeurs comme Tor, le plus connu et « maintream », ou d’autres outils comme Freenet, I2P, etc. Des programmes qui garantissent, plus ou moins, l’anonymat de votre connexion, en modifiant par exemple constamment votre adresse IP, qui devient alors très compliquée à identifier. Disons… pour le FBI. Vos requêtes passent par une multitude de relais à travers le monde, appelés « nœuds ». Le traçage de la requête originale devient alors quasi impossible. (Ceci n’est pas tiré d’un épisode des Experts.)
Avant de vous rendre sur Tor, prenez quand même quelques précautions supplémentaires. Commencez par vous armer d’un solide antivirus. Au risque de choper tout un tas de virus pas jolis, jolis. Équipez-vous ensuite d’un VPN (un réseau privé virtuel qui masque le réseau local depuis lequel vous surfez). Ce n’est pas obligatoire, ça fait ramer l’ordi – la navigation sur le deep web est déjà lente – mais ça renforce les barrières de sécurité. Une fois que vous aurez téléchargé Tor, faites gaffe d’ajuster chaque paramètre d’installation**. Certaines pages web, par défaut, récupèrent des informations sur votre connexion (notamment grâce aux cookies). Quelques réglages suffisent à garantir leur suppression. Et assurer votre invisibilité.
Vous voilà au cœur de la matrice. Attention à ne pas vous y perdre…
*Certains moteurs spécialisés, comme Base ou Shodan, prennent en compte cette partie du réseau.
** L’internet recèle de tutoriels pour vous guider lors de la configuration de votre connexion via Tor.

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