L'hébergeur de fichiers Hotfile jette l'éponge. Le site Internet a fermé ses portes, mercredi 4 décembre, après deux ans de procédures contre la Motion Picture Association of America (MPAA). Lancée en février 2011, l'offensive judiciaire s'est soldée par un arrangement (PDF) entre le site et le cinéma américain. Hotfile a convenu de verser 80 millions de dollars (59 millions d'euros) de dommages et intérêts, quand la MPAA demandait jusqu'à 500 millions de dollars (369 millions d'euros).
Hotfile était l'un des principaux cyberlockers (hébergeur de fichiers personnels) encore en activité, après la vague de fermetures survenues à la suite de la mise hors ligne de Megaupload au début de 2012. En août 2011, les ayants droit avaient obtenu l'accès aux données du site pour lancer, en mars 2012, l'action en justice qui a mené à l'arrangement publié mardi.
En août, la cour floridienne estimait que Hotfile n'est pas couvert par le statut d'hébergeur (safe harbor), qui l'aurait protégé des poursuites. En plus de la condamnation financière, le propriétaire du site, Anton Titov, a dû choisir l'avenir de son site. Hotfile pouvait ainsi exister en éliminant constamment les fichiers illicites - à l'aide d'un logiciel spécifique - ou simplement fermer ses portes.
« Après qu'une cour fédérale des Etats-Unis a jugé Hotfile.com coupable de violation de la loi sur le droit d'auteur, le site a été fermé définitivement. Si vous cherchez vos films ou séries favoris en ligne, il y a plus de moyens que jamais de les obtenir légalement », affiche désormais la page d'accueil.
« Ce jugement est un nouveau pas important vers la protection d'un Internet qui fonctionne pour tous », se félicite le sénateur Chris Dodd, directeur de la MPAA, dans son communiqué. Selon le lobby du cinéma américain, c'est la première condamnation d'un cyberlocker pour violation du droit d'auteur.
L'AFFAIRE ISOHUNT
La situation n'est pourtant pas unique. Elle rappelle exactement celle du moteur de recherche de téléchargements IsoHunt. Celui-ci permettait de chercher sur plusieurs annuaires des fichiers à télécharger en pair à pair par l'intermédiaire de BitTorrent. En octobre, la MPAA a obtenu du site de payer 110 millions de dollars (81 millions d'euros)... après en avoir demandé 750 millions (553 millions d'euros).
Les démêlés entre la MPAA et IsoHunt ont duré plus de six ans. Le site a tenté de faire valoir son statut d'hébergeur, également sans succès. Son responsable, le Canadien Gary Fung, a été déclaré coupable d'encouragement à violer le droit d'auteur, sur la base de messages laissés sur le blog d'IsoHunt.
Mis devant le choix de filtrer les œuvres illicites ou de fermer, le site avait créé une version filtrée, spécifique aux Etats-Unis... avant d'abandonner à la mi-octobre, après avoir trouvé un arrangement avec la MPAA. La page d'accueil du site est désormais remplacée par un message invitant à utiliser l'offre légale. Exactement le même que Hotfile.
Cette victoire de la MPAA était censée servir d'exemple pour les services équivalents... Comme la fermeture de Hotfile devrait décourager les derniers cyberlockers peu regardants sur la légalité des contenus mis en ligne.
Hotfile était l'un des principaux cyberlockers (hébergeur de fichiers personnels) encore en activité, après la vague de fermetures survenues à la suite de la mise hors ligne de Megaupload au début de 2012. En août 2011, les ayants droit avaient obtenu l'accès aux données du site pour lancer, en mars 2012, l'action en justice qui a mené à l'arrangement publié mardi.
En août, la cour floridienne estimait que Hotfile n'est pas couvert par le statut d'hébergeur (safe harbor), qui l'aurait protégé des poursuites. En plus de la condamnation financière, le propriétaire du site, Anton Titov, a dû choisir l'avenir de son site. Hotfile pouvait ainsi exister en éliminant constamment les fichiers illicites - à l'aide d'un logiciel spécifique - ou simplement fermer ses portes.
« Après qu'une cour fédérale des Etats-Unis a jugé Hotfile.com coupable de violation de la loi sur le droit d'auteur, le site a été fermé définitivement. Si vous cherchez vos films ou séries favoris en ligne, il y a plus de moyens que jamais de les obtenir légalement », affiche désormais la page d'accueil.
« Ce jugement est un nouveau pas important vers la protection d'un Internet qui fonctionne pour tous », se félicite le sénateur Chris Dodd, directeur de la MPAA, dans son communiqué. Selon le lobby du cinéma américain, c'est la première condamnation d'un cyberlocker pour violation du droit d'auteur.
L'AFFAIRE ISOHUNT
La situation n'est pourtant pas unique. Elle rappelle exactement celle du moteur de recherche de téléchargements IsoHunt. Celui-ci permettait de chercher sur plusieurs annuaires des fichiers à télécharger en pair à pair par l'intermédiaire de BitTorrent. En octobre, la MPAA a obtenu du site de payer 110 millions de dollars (81 millions d'euros)... après en avoir demandé 750 millions (553 millions d'euros).
Les démêlés entre la MPAA et IsoHunt ont duré plus de six ans. Le site a tenté de faire valoir son statut d'hébergeur, également sans succès. Son responsable, le Canadien Gary Fung, a été déclaré coupable d'encouragement à violer le droit d'auteur, sur la base de messages laissés sur le blog d'IsoHunt.
Mis devant le choix de filtrer les œuvres illicites ou de fermer, le site avait créé une version filtrée, spécifique aux Etats-Unis... avant d'abandonner à la mi-octobre, après avoir trouvé un arrangement avec la MPAA. La page d'accueil du site est désormais remplacée par un message invitant à utiliser l'offre légale. Exactement le même que Hotfile.
Cette victoire de la MPAA était censée servir d'exemple pour les services équivalents... Comme la fermeture de Hotfile devrait décourager les derniers cyberlockers peu regardants sur la légalité des contenus mis en ligne.
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